LA CARAIBE : UN MILIEU DE PLUS EN PLUS À RISQUE

Les changements climatiques, la montée des violences, les évolutions du monde, font vivre aux sociétés comme aux individus des successions d’épreuves dont la soudaineté et la brutalité sont souvent inédites.

Du Nord au sud de l’arc, directement et indirectement, les Antillais vivent et subissent les expériences dramatiques d’une succession multiple et diverses de catastrophes naturelles et techniques. A l’origine: leur positionnement géographique au creux des Amériques qui les expose naturellement. En cours: les évolutions des dérèglements climatiques qui accroissent le rythme et l’intensité des phénomènes

Au plan humain, ces épreuves sont intériorisées, subjectivisés sous des formes diverses, le plus fréquemment de façon douloureuse et traumatisante parce que productrices de stress intenses.

Les Antilles sont des sociétés particulièrement surexposées à la diversité et à la multiplicité de ces dangers et risques. Le lointain passé l’a montré et l’histoire récente en témoigne constamment. Elles sont donc confrontées à une nécessité de prévention, mais aussi de gestion de ces catastrophes naturelles et accidents de grande envergure.

Comme nous le savons, ces phénomènes seront d’intensité et de fréquence croissante. Chacune des îles constitue une société marquée par une vulnérabilité face à la croissance de ces phénomènes naturels destructeurs générant des situations sociodramatiques perturbantes.

Ces catastrophes affectent l’homme profondément, et sont par conséquent souvent traumatisantes, avec des souffrances relativement durables.

Ces constats établissent l’existence d’une histoire et d’une culture antillaise partagées et qui appelle à l’organisation de solidarité inter îles dans un processus de résilience post-traumatique.

En 2017, Suite au passage d’Irma et de Maria dans la Caraïbe, la nécessité de la création d’une coopération inter-Caraïbe nous est apparue comme une évidence.